Rapide histoire du SEO
SEO, origines
Depuis aussi longtemps qu’existent internet et les moteurs de recherche, le référencement naturel aussi. Au commencement, il était très facile de faire du SEO (acronyme anglais désignant le référencement naturel et signifiant Search Engine Optimization). Google (prenons volontairement l’exemple du moteur de recherche US et hégémonique, né en 1998) n’avait pas ou peu de règles.
Ainsi, en quelques tours de magie, il était aisé de sortir sur les requêtes désirées.
Notez par ailleurs qu’internet était alors un eldorado sous-exploité par le grand public et que la concurrence était quasi nulle, quelle que soit la thématique.
SEO 1
Rapidement, les moteurs de recherche, et Google en tête, ont voulu instaurer des règles.
Mais que se passe-t-il quand quelqu’un veut poser ses propres règles dans une cours de récré ? Il y a toujours des petits malins pour contourner les règles et continuer à jouir des mêmes privilèges, n’est-ce pas ?
C’est à partir de ce moment-là que nous avons pu faire la distinction entre « white » et « black SEO » :
White SEO : faire du référencement « propre », tout du moins selon les préceptes de Google.
Black SEO : faire du référencement « pirate », en contournant les règles établies. Voire, en exploitant les failles.
Mais quelles sont les pratiques estampillées Black SEO ?
- paragraphes transparents,
- keyword stuffing (ou bourrage de mots-clés sur des lignes et des lignes de paragraphes),
- PBN (Private Backlink Network) ou le fait de se construire un réseau privé de sites, servant à faire des liens vers 1 ou plusieurs sites principaux (ou money sites),
- acheter des centaines/milliers de liens peu qualitatifs (du spam) pour les lier avec un site et tenter de le booster,
- le duplicate content (ou plagiat de contenu),
- la génération automatique de contenus,
- Etc…
SEO, le retour
Pour faire la police parmi tout ça, Google a lâché plusieurs Krakens sur le web mondial. Des algorithme que l’on nomme pourtant gentiment :
- Google Panda : mise à jour Google de son algorithme, afin de pénaliser les sites à faible qualité éditoriale (parue en février 2011).
- Google Penguin : mise à jour dantesque visant à sanctionner les techniques black SEO (annoncée le 24 avril 2012).
En clair, Google a mis de l’ordre et a sifflé la fin de la récréation. Et comme son hégémonie est quasi totale dans le monde (96% en France par ex), tout le monde ou presque se plie aux règles.
Quels sont les 3 piliers du référencement ?
1. Le contenu
2. Les liens
3. Technique
1. Le Contenu
Sans lui, ni Google, ni les internautes ne peuvent savoir de quoi traite un site. De nombreux sites croient pouvoir en fournir très peu et s’étonnent de ne pas ressortir.
A partir de là, cela semble clair : il faut écrire pour ressortir.
Mais qu’est-ce qu’un bon contenu pour Google ?
LA question.
La première réponse serait peut-être celle-ci : Google aime la diversité des contenus…
Lorsqu’il arrive sur un site, la 1ère ambition du moteur de recherche est de se mettre à la place de l’internaute et de comprendre ce qu’il propose aux visiteurs. Nous parlons également d’ « expérience internaute/utilisateur » :
- Le contenu est-il lisible ?
- Correctement mis en page ?
- Correctement écrit ?
- Correctement hiérarchisé ?
Un bon contenu pour Google est donc celui qui répond à la question qu’il pose ! Et c’est d’autant plus vrai depuis le lancement en France (en décembre 2019) de la mise à jour Google BERT de son algorithme, visant notamment à interpréter de mieux en mieux les réponses des requêtes.
Puisqu’un auteur a voulu se positionner sur tel ou tel mot-clé, il faut qu’il réponde clairement à la question posée. Qu’il se positionne en spécialiste de la thématique. S’il respecte tout ça, il se placera.
Comment produire le parfait contenu web en 16 étapes ?
Comment faire ça en pratique ? Voici toutes les techniques pour produire le parfait contenu SEO :
- Choisir 1 mot-clé fort par page ou article. Car une bonne page est avant tout une page mono thématique, qui ne se disperse pas.
- Écrire un contenu intéressant d’un point de vue techniques SEO et informations délivrées. Soit le parfait compromis entre référenceur SEO et journaliste
- Segmenter son récit en plusieurs parties. Hiérarchiser en plusieurs parties, sous-parties, que l’on appelle H2, H3, H4… Au-delà du H4 (H5, H6, H7…) ? Rarissime.
- Aérer son contenu : éviter les gros paragraphes. Aller à la ligne régulièrement. Segmenter ses idées. Donner dans ce que l’on appelle le copywriting en somme.
- Proposer plusieurs types de mise en page : paragraphes donc, mais aussi, italique, gras, puces (bulles et chiffres), citation, tableaux, lettrine …
- Pratiquer le storytelling si le contenu le permet ! En gros, marketer subtilement son contenu en récitant une/des histoires, proposer du vécu, apostropher le lecteur, faire des mises en situation. Ce type d’écriture permet un dynamisme incomparable à la lecture.
- Proposer plusieurs types de contenus : texte, tableau, quotes, images, vidéos, podcasts, infographie, embeed réseaux sociaux, sondages…
- Ne pas pratiquer la « triplette du bourrin » et varier sémantiquement ses titres Title, H1, URL.
- Varier sémantiquement l’ensemble de son récit selon LE mot-clé principal : enrichir le vocabulaire en utilisant mots et expressions du champ lexical du mot-clé (des outils vous permettent de faire cela, tels 1.fr, Yourtextguru…)
- Introduction courte et dynamique. Avec de l’information à manger tout de suite dans l’intro : pas de bla bla. Rentrer dans le cœur du sujet et délivrer d’emblée du chiffre, de la quote, une étude…
- Optimiser les titres, légendes et texets ALT de ses images
- Des images de bonne qualité et légères en poids.
- Proposer des liens externes vers des sites de bonne qualité.
- Optimiser ses H2, H3, H4. Attention à ne pas suroptimiser !
- Poser des questions d’intention en titres (en Title, puis H1, H2, H3… s’il faut). Des questions que les internautes se posent pour y répondre immédiatement.
- Rafraîchir régulièrement ses pages articles, selon les évolutions SEO de chaque texte.
L’écriture sémantique : qu’est-ce ?
Revenons enfin sur un des points développés : la sémantique et la variation sémantique, de quoi s’agit-il ?
Beaucoup de rédacteurs français utilisent l’outil 1.fr. Outil qui donne, selon un mot-clé, un champ lexical à respecter. Comment créé-t-il ce champ lexical ? Il scanne les SERPs et la concurrence pour dire grâce à quels mots annexes la concurrence directe se classe en première page/position. Une analyse qui permet de construire une toile de ce qui se fait de mieux sur telle ou telle requête, pour proposer ensuite une beau condensé.
C’est un guide de rédaction.
Le but de cette technique est plutôt malin : montrer à Google que l’on est LE spécialiste de la thématique ciblée. Google fait la chasse aux imposteurs. Surtout depuis BERT. Mais que font les imposteurs ? Ils répètent sans arrêt les mêmes mots-clés. Alors qu’un spécialiste « NBA », par exemple, utilisera tout le vocabulaire propre à la NBA dans son article. Car il sait tout ce qu’il faut savoir.
2. Les liens
Avec le contenu, les liens sont les vecteurs les plus puissants de référencement. Cela a toujours été.
Il existe 3 types de liens :
- Internes : liens au sein-même d’un site. On parle de maillage interne.
- Externes : liens de son propre site vers d’autres sites.
- Backlinks : liens obtenus de la part de sites externes.
1 et 3 sont ceux qu’un site doit travailler en priorité.
Liens internes
- A quoi servent-il ? Quels objectifs pour le maillage interne d’un site ?
- A améliorer la lisibilité d’un site.
- A donner une cohérence de navigation.
- L’organisation des liens internes d’un site doit surtout faire partie d’une stratégie SEO globale. Bien rangée. Rien ne doit dépasser.
Surtout, un bon maillage interne, décidé notamment lors de la création de l’arborescence d’un site, sert à aider les robots Google à comprendre la structure et le squelette d’un site :
- Quelles sont les différentes catégories du site ?
- Quelles sont les catégories de niveau 1 ? 2 ? 3 ? 4 ?…
Il est important de ne pas créer de « consanguinité » entre catégories ne faisant pas partie du même silo.
En d’autres termes, votre maillage interne est l’un des grands compartiments de votre stratégie de référencement naturel. Il doit être pensé au détail et contrôlé régulièrement.
Liens externes
Comme vu plus haut, ils doivent se faire vers des sites de qualité. Des sites d’autorité.
Ils doivent envoyer l’internaute vers un complément d’informations de qualité. Si c’est pour faire un lien vers le skyblog de son cousin, ce n’est pas intéressant. D’un point de vue SEO en tout cas. Resserrer les liens familiaux, c’est autre chose…
Un bon lien externe renvoie donc vers un site d’autorité, avec de bons indicateurs SEO (Trustflow, Citationflow, Topical Trustflow et trafic).
Backlinks
Qu’est-ce qu’un backlink ?
Depuis aussi longtemps que le référencement naturel existe, les backlinks, ou liens retours, ont toujours été l’un (si ce n’est le principal) des vecteurs de référencement les plus importants.
Le backlink étant un lien fait par un site, renvoyant vers un site que l’on possède, il est un indicateur de crédibilité et de popularité certain.
Après tout, dans son algorithme, c’est quasiment tout ce que cherche à savoir Google :
- QUI FAIT FIGURE D’AUTORITE SUR TEL ET TEL SUJET ?
- QUI EST POPULAIRE AUPRÈS DES INTERNAUTES SUR TELLE OU TELLE REQUÊTE ?
Voilà pourquoi le backlink est un vecteur SEO très puissant. Et aussi l’une des batailles les plus féroces menées par les référenceurs et sites du monde entier.
Comment obtenir un bon backlink ?
Voici 9 conseils qui vous permettront d’obtenir de bons backlinks
- Demander gentiment
- Demander un échange (site A échange avec site B n’est pas très efficace, donc privilégier l’échange triangulaire A vers B et B vers C).
- Écrire gratuitement un article pour un site dont on veut le backlink et leur proposer. Avec lien(s) incorporé(s). Si cela ne fonctionne pas ? Proposer l’article à d’autres sites.
- Payer un site ciblé pour obtenir un lien, en prenant contact.
- Payer une plateforme de netlinking (Rocketlinks, Getfluence, Next Level Link…)
- Attendre que des liens naturels arrivent en créant du contenu de grande qualité.
- Produire des contenus snackable : dont le but est d’être partagés
- Produire des contenus à haute valeur ajoutée, comme des infographies ou études personnelles, grâce à la data fournie par votre site. Vous pourrez ainsi créer des communiqués de presse à envoyer aux médias et ainsi glaner des articles et de très bons backlinks.
- Aller chercher du lien gratuit de bonne qualité sur des annuaires, forums, commentaires d’articles.
Quels indicateurs regarder pour être sûr de choisir un bon backlink ?
Voici 9 indicateurs à regarder pour se faire un avis positif ou négatif sur un « spot » netlinking :
- Sa thématique. Son topical. Une majorité des campagnes de liens doivent être dirigées vers des pages/sites aux topics identiques à votre site. Cela peut être : Sport, Éducation, Business, Santé, Loisirs, Adulte, News, Local, Voyages, Jeux Vidéos, Informatique… Comment connaître le « topical » d’un site ou d’une page ? Les outils SEObserver ou Majestic (partiellement gratuits) vous aideront.
- Le TF, ou Trust Flow, soit un indice de 0 à 100 indiquant la qualité des backlinks reçus par ce site et cette page.
- Le CF, ou Citation Flow, soit un indice de 0 à 100 indiquant la quantité des backlinks reçus par ce site et cette page.
- Le rapport TF/CF : celui-ci doit être supérieur à 80% la plupart du temps. En d’autres termes, les indices TF et CF doivent être équilibrés. Presque semblables. Pourquoi ? Si le CF est bien supérieur au TF, cela signifie que des campagnes netlinking « black SEO », ont peut-être été faites sur ce site.
- La santé du trafic : est-il ascendant ? Stable ? En chute ?
- Le nombre de domaines référents (de sites) faisant des backlinks vers cette page.
- La profondeur du lien visé : s’il faut plus de 3 clics depuis l’accueil du site pour atteindre la page sur laquelle se trouve votre lien, ce n’est pas intéressant. En effet, plus la page est profonde, moins les robots Google viennent y mettre leur nez. Ainsi, moins le lien est profond, mieux c’est pour votre site.
- La qualité sémantique du spot visé et le nombre de mots sur la page. Plus la page est riche en contenu (en mots), ainsi qu’en sémantique, plus elle a de chance d’être bien positionnée sur Google. Et donc d’être puissante, pour finalement vous transmettre son « jus SEO ».
- Le nombre de mots-clés sur lesquels le site et la page sont positionnés et surtout, à quelle position ? Une bon référencement de votre spot netlinking vous sera bénéfique. En l’absence de bonnes positions, dîtes-vous que le backlink est moins intéressant.
3. Le SEO Technique
Les dernières années ont été marquées par de plus en plus de mises à jour Google concernant directement les performances techniques d’un site web. Il est donc impossible de passer à côté des optimisations techniques suivantes et espérer se positionner correctement :
- Générer un sitemap XML pour les robots Google : soit un plan du site simple, pour améliorer la lecture globale que feront ces derniers du site.
- Avoir un temps de chargement rapide : la rapidité d’un site (ou non) est directement liée désormais avec son indexation sur le moteur de recherche Google. En clair : site lent = site mal classé sur les pages de résultats.
- Une structure HTML claire et organisée : un seul H1, des grandes parties en H2, des sous-parties en H3, etc…
- Un site « Mobile Friendly ». Google est passé ces dernières années à ce que l’on appelle le « Mobile First ». C’est à dire ? Google lit dorénavant en premier le version mobile d’un site. Avant la version « desktop » donc. N’hésitez ainsi pas à créer un site responsive ou encore mieux, un site 100% mobile, différent de la version desk.
- Un site crawlable : ouvert aux robots. Banal et logique.
- Vérifier le nombre de pages indexables et supprimer les erreurs 404. Les 404 sont par définition des impasses sur lesquelles rien ne se passe plus. Mais qui continuent à être crawlées par les bots Google. Elles sont vecteurs de mauvais indicateurs SEO : à supprimer et modifier régulièrement.
- Vérifier que le maillage soit toujours organisé selon la stratégie voulue, si stratégie il y a. Sans consanguinité ou liens internes cassés.
- URLs simples et courtes.
- Une bonne ergonomie globale. Une navigation simple et compréhensible par tout le monde.
- Un graphisme agréable et pas trop compliqué.
- Un langage informatique léger.